Voir le verre à moitié plein ou l’Art de la Positivité

Peu importe l’âge que l’on a, l’histoire que l’on, la situation dans laquelle on est, l’éducation que l’on a reçue : nous avons tous une chose en commun, c’est que tôt ou tard dans la vie, nous allons traverser des épreuves difficiles. À un moment ou à un autre, nous allons connaitre des échecs, des déceptions, des drames peut-être, des tristesses, des désillusions, des chagrins, des frustrations, des souffrances…

C’est pour cette raison que je vous propose cet article aujourd’hui, parce que s’éduquer à regarder toutes ces choses-là différemment, c’est à mon sens ce dont on aura besoin pour les vivre le mieux possible.

Une vie sans embuches ça n’existe pas, mais nous avons toujours deux façons de les vivre, deux façons de les regarder, de les expérimenter et de les traverser.

À travers cet article aujourd’hui, je vous partage ma façon de voir les choses, je vous parle de cette attitude intérieure que l’on peut développer en nous, une qualité formidable qui nous permet d’accepter les troubles de la vie.

Comment ne plus être accablé.e par la vie ? Comment ne plus être impacté.e par l’extérieur ? par les autres ? par la météo ? par les échecs ? par les épreuves ? par les déceptions ?

Dans cet état d’esprit, il n’est pas question d’aimer toutes ces choses-là, ou de ne pas les vivre, ou de les fuir. Non, il est question de les accueillir et de savoir comment s’y prendre pour en extraire ce qui nous fera grandir, ce qui nous fera avancer et nous élever.

Penser de façon positive aux heures les plus sombres, c’est ça l’enjeu.

L’idée n’est pas de voir le verre plein uniquement lorsqu’il est plein. L’idée c’est de voir un verre à moitié plein quand il contient une moitié de vide en lui. L’idée c’est de réussir à changer son regard dans les situations qui nous posent problème, qui sont difficiles et pénibles. C’est ça votre super pouvoir et je suis intimement convaincue que nous sommes tous capables de vivre et d’adopter cette façon de penser.

A quoi servent les épreuves, selon vous ?

Voilà une question à laquelle il est déjà intéressant de répondre, dans un premier temps. De mon point de vue tout à fait personnel, les épreuves sont là pour nous faire grandir. Je crois même que rien de ce qui nous est présenté n’est là par hasard, je crois que ce qui s’annonce à nous est un cadeau, même et surtout lorsque c’est difficile et que cela nous parait insurmontable. Je pense que ces épreuves de vie sont là pour nous rendre plus fort à l’intérieur, plus solide, mais également plus doux, plus fluide. Elles nous apprennent à lâcher prise, lâcher le contrôle, accepter la vie, accepter le courant, accepter les choses telles qu’elles viennent à nous. Je pense que cela nous permet aussi de développer un regard différent sur ce qui est « grave » et ce qui l’est moins. Quand on vit un drame, étrangement ensuite notre regard change, ce qui nous paraissait très grave jusque là n’a finalement plus d’importance, parce que l’on a touché à quelque chose de plus profond, quelque chose d’essentiel. Je pense particulièrement aux personnes qui ont perdu ou perdent un enfant, quelle épreuve plus terrible la vie peut-elle nous envoyer ? Après ça, quelque chose se transforme à l’intérieur. Et il est certain que l’on ne voit plus la vie de la même manière ensuite… les broutilles du quotidien nous semblent dérisoires.

Donc vous l’aurez compris, cet article n’a pas vocation à minimiser ce que l’on vit, ce que l’on traverse et ce que l’on a pu traverser. Au contraire, il est là pour parler du regard que l’on porte sur l’extérieur, sur le monde, sur la vie et évidemment, sur nous-même. C’est tout ce que résume la célèbre expression de « voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ». Déjà là, nous comprenons qu’il s’agit d’une question de regard, qu’il s’agit de ce que l’on voit mais surtout de comment on le voit : à moitié vide, ou à moitié plein. Il s’agit de comment notre cerveau raisonne, comment il décide du plein et du vide, de comment il tranche entre ces deux vérités : le verre est à la fois moitié vide et moitié plein, et ce n’est pas ça qui compte, ce n’est pas ça qui est important. Ce qui est important c’est comment il est représenté dans mon esprit. Comment est-ce que je me représente ce verre-là, à l’intérieur de moi : est-il vide ou plein ? C’est cela même, changer son regard sur la vie.

Voici 4 axes de réflexion sur cette transformation de notre état d’esprit face à la vie :

  1. Prendre du recul : quand je m’extirpe d’une situation, je la vois déjà différemment. Quand je prends un temps entre le vécu d’une situation et ma réaction, je prends du recul, j’attends, je me pose, je me calme. La réaction première sera sans doute négative, à cause entre autres du biais de négativité, mais il est possible de changer ce résultat, de changer le mécanisme de pensée, la façon de penser les choses ou les situations que l’on vit. Prendre du recul, cela permet aussi d’atténuer notre degrés de résistance ; nous avons une tendance à résister aux choses, aux changements, aux mouvements, aux aléas. Mais en prenant du recul sur ce que je vis et sur comment je le vis, je permets déjà de mettre de la souplesse dans cette corde raide à l’intérieur de moi.
  2. Accepter ses  émotions : ce sont des réactions émotionnelles et ce n’est ni bien ni mal. Nos émotions qui surgissent, elles ne sont pas fines, elles sont brutes. C’est à nous d’en faire quelque chose de fin, de délicat et de beau, c’est à nous d’en extraire quelque chose qui nous nourrit. On entend partout qu’il faut accepter nos émotions, certes, mais il est intéressant également de comprendre ce qu’est- une émotion, d’où elle vient, comment elle s’exprime et comprendre que c’est une réaction, un mouvement qui part de l’intérieur de nous-même.
  3. Faire confiance en la vie : pour moi c’est le meilleur moyen de cultiver l’art de la positivité ! Si rien n’arrive par hasard, alors je suis exactement là où je dois être, alors tout a une raison d’être, même si je n’en perçois pas l’ampleur ou les infimes détails. Je ne vois rien de ce qui « est » réellement, je ne vois que ce que je me représente du monde, d’une situation, d’un contexte, d’une idée, d’une personne. En faisant confiance en ce qui arrive, je m’autorise à changer mon regard sur n’importe quelle situation : mon conjoint ou ma conjointe me quitte ? La belle affaire, c’est sans doute pour du mieux à venir !
  4. Travailler sur nos filtres : les filtres sont comme des lentilles de couleur que l’on placerait devant l’objectif de notre appareil photo ; ils teintent absolument tout ce que l’on regarde ! Bosser sur ces prismes qui existent entre nos yeux et notre mental, entre ce que nous voyons et ce que vous pensons, c’est essentiel. Chaque chose que l’on voit induit et provoque une pensée, automatiquement, et donc un jugement, une comparaison. Notre cerveau fonctionne par comparaison, avec tout un système de bande de données stockées à l’intérieur de nous, et lorsque je compare, je porte un jugement. Alors, attention, ceci n’est pas une mauvaise chose, mais cela induit qu’à travers ces filtres, je décide et décrète de ce qui est bien ou mal, joli ou moche, gentil ou méchant, ou encore, positif ou négatif. Il est intéressant de travailler à repérer les filtres qui sont placés devant notre caméra interne afin de comprendre les teintes que nous donnons à notre vie, au quotidien. Ensuite, nous pouvons choisir de nettoyer ces filtres, de les changer, de les réajuster, afin de nous approcher au maximum de ce qui est vraiment là, devant nous.

Au-delà de devenir une personne beaucoup plus agréable pour notre entourage, cultiver une façon de penser positive nous aide nous-même à nous sentir bien, à être en bonne santé morale et mentale, à vivre avec plus de fluidité, de douceur, de facilité et de légèreté.

En fait ; c’est qu’une question de regard. C’est « comment je regarde la vie ? », « comment je regarde ce qu’il m’arrive ? », « comment je regarde les épreuves qui s’offrent à moi ? ».

C’est un placement intérieur, et c’est ça, notre meilleur médicament. S’il y avait une chose à bosser, je dirais qu’il s’agit de ça : notre placement intérieur. J’ai toujours le choix de regarder une situation selon deux points de vue différent : un biais de négativité qui m’amène à la victimisation, la lourdeur, la douleur, l’angoisse, la tristesse, le stress, la colère… et un biais de positivé, qui m’amène à réajuster les choses à l’intérieur de moi, à cultiver de la fluidité, de la douceur, de l’acceptation et de la lumière.

Partout où vous faites preuve de cet état d’esprit, vous faites preuve de courage. Je suis d’ailleurs certaine que vous en faites preuve au quotidien, peut être que vous ne vous en rendez même pas compte, mais vous faites toujours de votre mieux, avec qui vous êtes aujourd’hui, à cet instant, là où vous en êtes, avec vos forces et vos faiblesses ; vous faites toujours de votre mieux et je vous dis bravo pour ça. Bravo pour le courage dont vous faites preuve, pour cet élan intérieur, pour cette mise en mouvement. Si vous lisez cet article, là maintenant, c’est déjà un effort que vous faites pour aller mieux, pour vous ouvrir peut être un changement, pour voir quelque chose différemment, pour vivre une situation différemment, pour voir un verre à moitié plein. Vous êtes déjà en train de travailler, mais ça ne s’arrête pas là ! Là, nous sommes dans la théorie, dans la première étape, sur la première marche. Ce qui compte c’est ce que vous ferez après la lecture de cet article.

Qu’avez-vous envie de faire et de mettre en place dans votre quotidien pour cultiver un regard différent et un état d’esprit axé sur le positif ? Axé sur la vie, sur les possibilités, sur le constructif, sur l’essentiel ? Qu’avez-vous envie de mettre en place, de manière tout à fait spontanée, là maintenant au moment même où vous lisez ces mots ? écoutez les premières pensées que vous avez eues, elles sont souvent bien plus intéressantes que celles qui arrivent ensuite, après avoir réfléchi avec nos filtres du correct pas correct, bien ou pas bien, moral ou pas moral etc. À quoi avez-vous pensé en premier, lorsque je vous ai demandé ce dont vous avez besoin pour déclencher ou cultiver ce mouvement intérieur ?

Ce qui est assez génial, c’est qu’une fois que l’on a adopté ce cheminement intérieur, ce changement d’état d’esprit, une fois que l’on réellement expérimenté ce switch intérieur, on n’a plus aucune envie de revenir à un ancien fonctionnement. On n’a plus envie de subir la vie, de vivre la victimisation, d’accuser l’extérieur de notre état intérieur, de trouver des bonnes raisons de ne pas être bien, épanoui.e, libre et heureux.se. Et ça ne coûte rien, c’est gratuit, c’est à la portée de tous. C’est uniquement une question de placement intérieur.

En réalité, je pense que cela tient à une chose : une réelle prise de conscience. Ce n’est pas uniquement décidé par la tête, je pense que cela vient du cœur avant tout. C’est comme un rayonnement qui s’opère, qui apparait, qui grandit, qui s’intensifie et qui ne cesse de croitre à mesure qu’on le nourrit, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, et cela devient une énorme boule lumineuse qui chauffe la poitrine et qui déborde sur tout ce qui vous entoure, qui éclaire toutes les situations, les conflits, les embuches, les doutes. En clair (et sans mauvais jeu d’mot), ça illumine la vie d’une telle manière, que l’on ne peut et ne veut plus jamais faire marche arrière. C’est ce que j’appelle une évidence. Et cette évidence, je vous la souhaite. Je vous souhaite de la vivre, de l’expérimenter, ne serait-ce que de la toucher du doigt. Extirpez-vous de de ce mental rigide et qui dirige. Libérez-vous de ces conditionnements mentaux, changez votre regard. Essayez de prendre une situation qui vous pose problème en ce moment et de déposer un regard différent dessus, juste pour voir, juste pour essayer, juste par curiosité. « Ok, là je vis quelque chose de dur, comment est-ce que je peux en voir quelque chose de différent, comment est-ce que je peux en tirer quelque chose de bénéfique pour moi ? de positif ? de constructif ? quelles informations ça m’apporte sur moi-même ? sur mes insécurités ? mes peurs ? mes doutes ? »

L’idée c’est d’identifier ce qui drive vos réactions. Identifiez vos émotions quand elles arrivent, sans les shunter, simplement en les regardant et en essayant d’en comprendre la provenance. C’est une réaction, donc par définition, ça ne passe pas par le mental, ce n’est pas volontaire, c’est brut, ça jaillit. Ensuite alors, j’ai le choix d’en faire ce que je souhaite. « Je suis en colère, ok, j’ai le droit, c’est naturel, c’est humain ; maintenant qu’est-ce que je fais pour apaiser cette colère ? Pour la comprendre et lui permettre de passer ? de sortir ? et d’en tirer le message qui est véhiculé derrière ? »

Une émotion est là pour nous informer de quelque chose sur nous, à l’intérieur. Qu’est-ce que cette émotion m’invite à comprendre et à ajuster ? et ce n’est jamais la faute de quelqu’un d’autre, l’émotion naît en nous, selon des réactions qui émergent suite à une pensée, une pensée elle-même fabriquée par nous. Ainsi, le biais de positivité, lui aussi, vient de nous. Être positif quand tout va bien, ce n’est pas être positif, c’est être dans la réaction d’une situation agréable. Être positif quand tout va mal, ça, c’est de la positivité. Je réajuste mon état intérieur. Je m’apaise. Je me calme. Je respire. Je change mon regard. J’essaye de comprendre l’autre et de me comprendre moi-même. J’essaye de mettre de la lumière sur cette part d’ombre qui est là pour une raison. Ce choix-là, je le fais pour moi, je le fais pour vivre mieux les choses. Il ne faut pas s’illusionner sur le fait que la vie n’est pas toujours rose et parfois on a l’impression que certaines personnes ont la vie facile ; et bien je ne suis pas vraiment d’accord, je pense qu’il y a des personnes qui ont réussi à cultiver cet état d’esprit intérieur.

Une journée pluvieuse peut miner le moral si je pense à tout ce que je ne peux pas faire dehors lorsqu’il pleut, mais elle peut devenir un cadeau si j’imagine le bonheur que la nature ressent à se trouver gorgée d’eau. Vous voyez ? c’est ça le changement de regard.

Mais il y a aussi la question de l’intensité : quelle intensité est-ce que je mets dans les choses que je vis ? Si je vis une situation qui me pèse et qu’elle occupe mon esprit 24h/24, je vais avoir du mal à la dédramatiser, à prendre du recul, à lâcher et à changer mon regard. Il faudrait donc réussir à diminuer l’intensité que l’on met dans les choses, notamment au niveau de nos pensées ; plus je pense à quelque chose plus je le nourris. Ainsi, si je pense avec positivité, je nourris cette positivé à l’intérieur de moi. Si je pense avec espoir, je nourris l’espoir. Si je pense avec bienveillance et fluidité, je nourris la bienveillance et la fluidité. C’est un travail de chaque jour un travail qui demande un effort au départ, un vrai engagement et de la conscience. Mais ce qui est fabuleux, c’est qu’ensuite cela devient un fonctionnement, un automatisme : une fois que j’ai intégré et réalisé que cela me servait beaucoup plus que le biais de négativité, mon système de pensée comprend qu’il a tout intérêt à emprunter ce chemin de pensée là, plutôt que l’ancien. N’oubliez pas que l’on fonctionne toujours par rapport à un certain degré de survie, nous avons des habitudes et des schémas parce que cela nous permet d’économiser notre énergie, de faire les choses sans puiser dans nos batteries, sans réfléchir, sans demander l’aval et l’accord au cerveau à chaque fois que l’on doit faire ci ou ça. Si je m’éduque à la pensée positive, si je m’éduque à changer mon regard et cela va devenir quelque chose d’automatique. Étonnamment, le changement est assez rapide, parce que les bienfaits sont grands, évidents, et agréables.

La positivité, ce n’est pas un vie sans problème, c’est une vie où l’on gère nos problèmes différemment.

Est-ce que ce verre est à moitié plein (biais de positivité) ou à moitié vide (biais de négativité) ?

Dans l’état d’esprit de cultiver le positif il y a vraiment une notion d’extraction ! En fait, je transforme ce qui est là, je transforme ce qui est présent en l’acceptant et en en extrayant ce qui est essentiel, ce qui est constructif, ce qui peut devenir nourrissant et puissant. Imaginez-vous vouloir extraire le parfum d’une rose, par exemple. J’ai une fleur devant moi et je vais réussir à extraire de celle-ci ce qu’il y a de plus subtil, ce qu’il y a d’invisible et d’immatériel, ce qu’il y a de plus précieux, de plus raffiné. C’est ça, cultiver le biais de positivité, c’est un travail, c’est un processus, ça s’apprend, ça s’entretient, ça s’éduque.

C’est un merveilleux cadeau à se faire à soi-même que d’apprendre à devenir un extracteur de saveur.

Cette capacité de transformation vous l’avez en vous ! Votre esprit est tellement fabuleux, il est en capacité d’extraire l’essence de ce que vous vivez et ainsi de le transformer, grâce à votre regard, votre façon de penser, votre façon de raisonner, votre placement intérieur, et ça, c’est un super pouvoir, ça, c’est une capacité incroyable !

Merci pour votre lecture, cet article est retranscrit directement de l’épisode numéro 85 de mon Podcast, n’hésitez pas à jeter une oreille par ici, si vous êtes plutôt auditif que visuel !

Je vous souhaite la meilleure des vies.

A très bientôt avec joie,

Margaux.

Une réponse à « Voir le verre à moitié plein ou l’Art de la Positivité »

  1. Bonjour ,il est toujours bon d’apprécier le verre à moitié plein ,et faire en sorte que cette demie ne s’évapore pas avec l’usure du temps ..D’où la nécessité d’y prendre soin 👍Yves

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