Imagine un personnage… c’est toi, peut-être. Quelqu’un qui avance dans sa vie, mais qui parfois se sent enfermé dans sa routine. Les journées se ressemblent, les choix semblent limités, et le changement fait peur.
Le problème, c’est que cette vision restreinte finit par bloquer, figer les choses, nous entraver. Elle nourrit la peur, la rigidité et même la lassitude.
Et si je te disais qu’il existe une qualité toute simple, accessible à chacun, qui peut transformer ta façon de voir le monde ?
Cette qualité, c’est la curiosité.
Elle ouvre des portes, elle change notre regard, elle rend la vie plus légère.
Nous allons aujourd’hui explorer ensemble comment cultiver la curiosité au quotidien, et pourquoi elle peut transformer ta vie en véritable aventure.
1. Un antidote à la peur
Beaucoup de nos blocages viennent de la peur : peur du jugement, peur de l’échec, peur de l’inconnu, peur de la perte…
Mais si on change de regard, si au lieu de voir l’inconnu comme une menace, on le voit comme une occasion d’apprendre ; alors tout change.
« Celui qui s’ouvre à l’extérieur s’éclaire. Celui qui se renferme s’assombrit. »
Être curieux, c’est s’ouvrir. C’est dire : « Je ne sais pas, mais j’ai envie d’apprendre ». Et tout d’un coup, la peur perd de sa force – la possibilité d’une menace disparait pour laisser place à celle de la découverte et de l’apprentissage.
2. Une ouverture à l’autre
Souvent, quand on croise quelqu’un de différent, notre premier réflexe, c’est de juger.
« Lui, il est comme ci », « Elle, elle est comme ça ».
Mais la curiosité nous invite à faire autre chose : poser des questions. S’intéresser. Découvrir. Apprendre. Changer nos filtres, nos croyances et nos jugements.
Et si, au lieu de juger, on s’intéressait à l’autre et à la différence ? Et si, derrière une différence, il y avait une richesse qu’on n’avait jamais imaginée, et dont on pourrait bénéficier ?
Parfois on ne regarde plus nos proches car « on les connait par cœur » ; c’est exactement en pensant ça qu’on passe à côté de l’essentiel et de qu’ils sont. Ça voudrait dire qu’une personne que l’on connait depuis 15, 20, ou 40 ans, n’aurait pas changé. On cantonne donc cet individu dans ce que l’on pense voir de lui, sans le regarder à nouveau chaque jour. Les gens changent tous les jours, et c’est tant mieux ! Garder cette curiosité dans notre regard c’est offrir chaque jour la possibilité à l’autre d’être redécouvert, reconnu, et de prendre sa place tel qu’il est aujourd’hui, pas comme il était hier, ou il a 5 ans, ou il y a 10 ans.
En réalité, notre jugement sur l’autre trahit une incapacité à s’ouvrir et à être curieux. Parfois, en regardant différemment, on s‘aperçoit que l’on voit des choses différentes.
La curiosité transforme les relations, et nous transforme nous-même. Elle permet de créer des ponts, au lieu d’ériger des murs.
3. Sortir de sa zone de confort
La curiosité, c’est aussi ce petit moteur qui nous pousse à tester de nouvelles choses ! Un plat inconnu, un lieu qu’on n’a jamais visité, une activité qui nous intrigue, un voyage dans un autre pays, avec d’autres coutumes, d’autres lois, d’autres règles, d’autres filtres…
C’est comme partir explorer une pièce obscure avec une lanterne. On n’y voit pas grand-chose au début, et puis chaque pas éclaire un peu plus le chemin.
Sans curiosité, on reste bloqué dans un cercle étroit. Étriqué. Figé. On devient rigide et étant persuadé qu’on a tout compris, qu’on sait tout et que les choses sont comme ci et comme ça – et que nous-même sommes « comme si » ou « comme ça ». On passe à côté de nous-même.
Avec curiosité, chaque expérience devient une expansion. Chaque terrain inconnu devient une opportunité d’aventure intérieure et extérieure.
4. Faire face au changement
Je ne vous apprends rien, le changement fait peur.
Un déménagement, une rupture, un nouveau travail… Tout cela bouscule nos repères, c’est inconfortable et on déteste ça ! On fait tout pour éviter les changements et rester bien immobiles dans nos petites vies et dans nos petites têtes. Mais, et si c’était une partie du problème ? Et si c’était en partie, ce qui nous rendait malheureux ?
L’intérêt, c’est que si on aborde le changement avec curiosité, tout prend une autre couleur. Si on intègre que le changement, c’est de la souplesse, de l’ouverture, de la curiosité et du mouvement : tout sera perçu différemment !
On ne se dit plus : « Mon Dieu, qu’est-ce que je vais perdre ? »
On se dit : « Tiens, qu’est-ce que je vais découvrir ? »
La curiosité transforme le changement en aventure. Elle nous aide à accueillir plutôt qu’à résister. C’est un très bon allié pour traverser une rude période de chamboulements et d’incertitudes. Dans la curiosité, tout est incertain, tout est opportunité d’apprentissage et d’évolution : j’ignore où je vais et ce que je vais découvrir, mais je garde en moi un cœur ouvert qui est prêt à accueillir avec souplesse ce qui se présentera à moi.
5. Un réel moteur de joie
La curiosité rend le quotidien vivant ! Elle nous pousse à remarquer des détails qu’on aurait ignorés, en restant avec nos œillères. Nous pouvons vraiment imaginer le manque de curiosité comme deux œillères que l’on place sur les yeux chevaux ; il ne voit que sa route se dérouler devant lui, ce qui l’entoure devient invisible à ses yeux.
La curiosité nous invite à nous émerveiller des petites choses.
Un enfant est curieux par nature, c’est quelque chose que l’on perd lorsque l’on développe notre « intelligence ». On ne devient pas plus heureux en étant intelligent, loin de là.
Rappelez-vous la célèbre maxime : « heureux les simples d’esprit ». Que nous enseigne-t-elle ? Que moins je suis dans ma tête, à gamberger, penser, ressasser, analyser, savoir et croire… plus je suis heureux/se.
C’est une des raisons pour lesquelles revenir au corps et quitter la tête nous fait tant de bien.
Parfois, on dit qu’on aimerait « débrancher » le cerveau. Pourquoi ? Parce que l’on se rend bien compte au fond de nous que cette machine pas penser est devenu une machine à faire des nœuds.
L’enfant est curieux de nature, et c’est pour ça qu’il rit, qu’il s’émerveille, qu’il s’étonne : il est dans une forme de spontanéité que les taoïstes nous invitent à retrouver une foi adulte.
« Devenir vieux avec un cœur d’enfant » : telle est la devise ! Retrouver cet état de légèreté, un cœur pur et curieux, vivant et qui sait s’émerveiller – avec une conscience d’adulte. Alors, la curiosité est un moyen de nous redonne ce regard d’enfant sur le monde, c’est une façon de s’ouvrir !
« L’homme, à sa naissance, est tendre et souple ; à sa mort, il est dur et rigide. Les plantes, quand elles vivent, sont souples et fragiles ; quand elles meurent, elles sont sèches et cassantes. La rigidité est le propre de la mort, la souplesse est le propre de la vie. » (Chapitre 76 – Lao Zi)
L’ouverture d’esprit et la curiosité peuvent être associées à la souplesse intérieure, à la capacité de se laisser surprendre et transformer. La souplesse, c’est la vie ! Être souple à l’intérieur c’est être vivant, la curiosité nous amène à cette souplesse, elle nous sort de notre rigidité, de nos croyances, de nos certitudes, de nos jugements…et nous amène doucement mais surement vers la joie.
La curiosité n’est pas seulement une qualité. C’est une posture de vie. C’est un tremplin pour transformer beaucoup de choses à l’intérieur de nous.
Elle permet de dépasser la peur, de s’ouvrir aux autres, de sortir de notre zone de confort, d’accueillir le changement, de nous émerveiller, et de retrouver la joie et de fluidité dans notre existence.
Alors cette semaine, nourris ta curiosité, et tu verras : c’est toute ta vision de la vie qui changera.
Chaleureusement,
Margaux.

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