Margaux Bussière – Coaching de Vie & Massage Valence

Retranscription complète de mon Podcast La Buvette – Episode n°28

Peut-on être réellement être libre et surtout, qu’est-ce qu’être libre ?

Aujourd’hui, plus que jamais, la question de la liberté est au cœur de notre actualité.

J’ai eu envie de vous parler de ce sujet aujourd’hui déjà parce que c’est une de mes valeurs les plus chères, si ce n’est la plus présente en moi et je sais que nous sommes très nombreux à partager cette valeur-là, ainsi que ce besoin profond de nous sentir libre.

Depuis l’épidémie, on entend beaucoup que l’on n’est plus libre, ou en tous cas que l’on ne se sent plus libre à cause et bien du pass sanitaire par exemple, ou à cause des restrictions sociales très présentes durant ces deux dernières années. Mais à ça, je répondrai que je suis moyennement d’accord. En fait, je pense que cela dépend avant toute chose de comment nous définissions la liberté.

Je vais prendre l’exemple du confinement pour étayer mon idée ; durant cette période, personnellement, je ne me suis pas sentie privée de ma liberté. En réalité, je dirais même que je me suis sentie plus libre que jamais. Mais comment ça se fait que je me sois sentie libre là où tant d’autres se sont senti brimées et emprisonnés ? (« étais-je devenue folle ? » dira une petite voix dans ma tête). J’étais pourtant enfermée dans un appartement en ville, relativement loin de ma famille, de mes amis, de mes proches etc et pourtant je me suis sentie profondément libre. Et ça c’est quelque chose que j’ai réalisé il y a peu de temps ; lorsque j’ai travaillé sur mes valeurs et sur l’importance de la liberté pour mon bien être. J’ai compris pourquoi j’ai connu cette sensation de liberté et pourquoi, pour moi, le confinement a été une période transformatrice.

Avant ce-dit confinement, j’étais enchainée dans un travail qui me bouffait, qui me puisait trop d’énergie et qui m’a provoquée d’ailleurs une énorme souffrance intérieure. C’était un travail que j’aimais, dans ce qu’il était, mais dans des conditions humaines que je ne pouvais pas accepter. Ces conditions étaient justement à l’opposé de ma définition de la liberté. Ma liberté de m’exprimer et d’agir était très limitée, trop limitée pour que je puisse m’épanouir. Le confinement a donc été ma bouffée d’air, une bouffée d’air de ne plus aller à ce travail tous les jours, 41h par semaine, d’y passer tout mon temps, mon énergie et tout mon moral. J’ai travaillé de chez moi, sur des projets personnels, notamment sur l’élaboration de mon Podcast et de mes articles, j’ai exploré d’autres voies et ça m’a réellement libérée. Et je suis consciente qu’il y a des personnes pour qui le confinement a été violent, difficile et démoralisant. C’est pourquoi je trouve intéressant déjà d’intégrer que nous avons chacun notre propre définition de la liberté ! Parce que quand je commence à dire que je me suis sentie libre pdt le confinement, les gens me regardent avec des gros yeux en se demandant ce que je suis en train de raconter.

Donc je précise que là, je parle d’une liberté ; pour moi, c’était être libre de dépenser mon temps de la manière dont je le voulais et ce n’était pas en rapport avec le lieu où j’étais, je ne me suis pas sentie enfermée. C’est très intime, le sentiment de liberté et la définition même de la liberté. Vous qui me lisez à cet instant, vous aurez votre propre définition de la liberté et je serais d’ailleurs ravie de la connaitre ; n’hésitez pas à partager votre définition de la liberté en commentaire. Aujourd’hui, si je vous demande ; selon vous, qu’est-ce que la liberté : que répondriez-vous spontanément ?

La définition même de la liberté dépend entièrement de chacun, de nos croyances, de notre éducation, de notre mode de vie, de nos barrières, de notre mental, de notre spiritualité ; bref, il n’y a rien de plus intime que la notion de liberté. Elle touche à quelque chose d’essentiel en nous.

Notons cependant que la liberté physique et la liberté intérieure ne sont pas les mêmes choses. Je pense qu’il existe plusieurs libertés. Pendant le confinement on a vécu un manque de liberté physique, ça c’est un fait, et on l’a – à mon sens – peut-être confondue avec notre liberté d’être, notre liberté émotionnelle, notre liberté intérieure. Cette liberté-là, elle ne dépend de rien d’autre que de notre intériorité, c’est à dire que même face à un évènement extérieure on a le pouvoir de cultiver et d’avoir cette liberté qui est présente en nous.

Aussi, je trouve que plus je vieillis et plus je me sens libre. Derrière il y a évidemment un sentiment d’émancipation, d’indépendance et ça, ça rentre aussi en compte dans notre notion de liberté. La liberté financière par exemple, lorsque l’on passe de l’adolescence au stade du jeune adulte ; c’est un cap que l’on passe, qui est très agréable d’ailleurs et qui fait naitre en nous une forme de liberté. C’est pourquoi la définition ne sera pas la même pour un adolescent, un jeune adulte, un parent ou un grand parent.

Il serait d’ailleurs très intéressant de rédiger un article sur les différentes libertés que l’on peut rencontrer au cours de sa vie, selon les âges – prochainement peut-être !  

Aujourd’hui en tous cas je vous parle de liberté et d’ailleurs je me sens libre de rédiger cet article, de parler, de m’exprimer ici et de véhiculer mes idées, mes réflexions personnelles, mes expériences de vie et ce en quoi je crois au plus profond de moi. Et pour moi, la liberté d’expression est très importante. Depuis toute petite j’écris, des textes, des chansons, des paroles, des slam, des nouvelles, des romans, des histoires… et le fait d’écrire, de me donner la parole en quelque sorte, ça vient directement de ce besoin de liberté qui est très présent en moi ; un besoin de liberté d’expression. Par contre, rester 3 mois chez moi sans avoir « le droit » de sortir n’a pas empiété sur mon sentiment de liberté intérieure, à l’inverse comme je vous le disais je me suis sentie plus libre que jamais.

Et aujourd’hui tout ça m’a amenée premièrement à changer de travail, ce qui est super, je suis profondément heureuse d’avoir quitté ce travail dans lequel mes valeurs de libertés se sont vues bafouées et je suis devenue Coach de Vie et auto-entrepreneur, pour être libre de mon temps et libre de mes choix et également libre de travailler comme je l’entendais (donc encore une fois on retrouve une liberté de penser derrière cet aspect-là). Puis cela m’a amenée à lancer mon Podcast et ça c’est quelque chose dont je suis extrêmement reconnaissante ! Je suis très contente d’avoir fait ça, d’avoir écouté ce besoin là, à ce moment-là et d’avoir senti en moi la liberté de le faire. Je me suis autorisée à me sentir libre de faire ces choix-là.  En toute logique, ceci répond encore une fois à un besoin de liberté : c’est vraiment la liberté du temps et de la parole, deux valeurs essentielles sur lesquelles repose l’entièreté de ma liberté personnelle.

Lorsque l’on met le doigt sur la valeur qui lead, qui prime, qui guide nos choix, on se permet de faire ces choix-là en conscience. Par exemple, lorsque j’ai réalisé que tous mes choix étaient faits de manière à m’offrir une liberté et donc à déployer cette valeur-là à l’intérieur et autour de moi, j’ai mieux compris mon parcours de vie, mes choix personnels et professionnels, ainsi que mes réactions. C’est-à-dire qu’en ciblant nos valeurs profondes, on comprend absolument tout ce que l’on a mis en place, de manière inconsciente, dans notre vie.

C’est exactement ça que je vous invite à faire aujourd’hui. Je vous invite à faire l’état des lieux de votre sentiment de liberté et de votre définition de la liberté. Qu’est-ce que c’est pour vous la liberté mais surtout ; quelle est la vôtre ? Comment est-ce que vous, vous vous sentez libre au quotidien ? Dans votre vie ? C’est ça qui est intéressant parce qu’en allant chercher où est-ce que, pour vous, la liberté a du sens ; vous allez pouvoir mieux vous connaitre et vous allez pouvoir vous sentir plus libre, intérieurement.

Ce qui est intéressant également c’est de constater que la liberté se trouve à différents endroits selon le point de vue avec lequel nous la regardons. Cela peut être une liberté physique, ou intérieure, mentale, ou spirituelle,  etc…

Au niveau physique, plutôt biologique, la liberté peut s’identifier à un organisme qui fonctionne, un organisme qui est en bonne santé, un corps donc qui est libre de vivre comme il l’entend. La maladie, au contraire, va créer un sentiment d’être sent prisonnier de son propre corps. Lorsque l’on est malade, on se sent beaucoup moins libre,  la liberté est en lien étroit avec notre corps, notre physique et santé. C’est un point important qu’il n’est pas souhaitable de négliger.

Au niveau de la conscience, la liberté se définit par la possibilité de choisir. Pour qu’il y ait choix, il faut nécessairement plusieurs possibilités, donc plusieurs options. Donc lorsque l’on a, face à nous plusieurs options et que l’on a la possibilité de faire un choix, on a inévitablement la présence d’une liberté, notre propre liberté de décision. Une liberté qui est – sommes toutes – très agréable. Cette liberté est, à mon sens, très importante et on l’oublie parfois, alors qu’elle est présente chaque jour dans nos vies. Au quotidien, on fait des choix constamment nombreux de manière inconsciente. Le matin, je me réveille, je fais le choix de boire ou un thé, ou un café, d’enfiler ou une robe, ou un pantalon, d’aller faire le marché ou d’aller me promener (en partant du principe qu’on est dimanche !). Ces sont des exemples que je vous donne là mais c’est pour illustrer que vous avez déjà, là, une énorme liberté ; depuis le matin où vous vous réveillez, vous avez la liberté de faire de votre journée ce que vous souhaitez. C’est un luxe, cette liberté-là, elle est à prendre en compte dans la question même de « comment se sentir libre ? » ; et bien pour se sentir libre il faut déjà commencer par prendre conscience que l’on est libre.

Epicure nous disait que l’homme est libre quand il peut réaliser ses désirs ; on en revient justement à la question du choix. Je suis libre d’aller manger une pizza ce soir si j’en ai envie, je réponds à mon désir et par conséquent je m’offre une forme de liberté.

A mon sens, la liberté – au fond – elle n’est pas tant dans ce que l’on fait que dans la manière dont on le fait. Je vois la liberté comme une attitude, j’irais même jusqu’à dire comme un mode de vie, un état d’esprit. C’est l’état d’esprit de celui qui se reconnaît dans sa vie, qui approuve son existence, ses choix et les événements qui sont là, présents à lui. Puisque dans cette liberté-là, on est dans un état d’être, un état d’esprit, on est alors libre de réagir face à quelque chose qui nous arrive, un évènement extérieur. On a le choix. On est libre de réagir de la manière dont on souhaite réagir. On est libre d’agir en toute liberté afin de préserver notre sentiment de liberté (c’est beau n’est-ce pas ?).

Descartes nous disait d’ailleurs ; « la liberté consiste souvent à changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde » – la liberté dépend de nous, de chacun, de notre intérieur et non pas de ce qu’il se passe à l’extérieur de nous. Si on essaye d’être libre en ayant pour but de changer ce qu’il se passe a l’extérieur, on va a l’encontre même de la liberté. On peut se sentir libre enfermé et prisonnier en dehors de n’importe quelle cage.

Si on se sent libre, on pourra être libre. Mais si on se définit comme non libre, si on se pense prisonnier avant même de se sentir prisonnier, il y a de fortes chances pour que l’on ne s’autorise jamais à l’être. Être libre c’est un état d’esprit.

N’oubliez jamais que notre mental et nos croyances nous jouent des tours et nous montrent souvent une réalité qui n’en n’est pas une. Nous voyons la vie et notre existence à travers un prisme bien personnel et influencé par nos croyances, notre mental, nos pensées automatiques… Notre vision du monde et de notre existence est shuntée et guidée par ce qu’il se passe à l’intérieur de nous et par la façon dont on voit le monde. Si je me réveille le matin et que je me sens libre et heureux, j’aurais plus de chance de l’être et de l’incarner dans la journée. A l’inverse, si je me sens prisonnier et aigri et bien je risque d’être et de devenir prisonnier et aigri de ma propre existence. Pour ça, les affirmations positives sont une excellente technique pour formater votre cerveau à créer du beau. C’est se conditionner à voir du beau, à voir du positif et à se sentir libre. C’est gratuit et à la portée de tous, alors pourquoi s’en priver ?

Bref, selon moi (et ça n’engage que moi), la liberté est là, elle est présente en nous plutôt comme un état d’esprit et non pas quelque chose qu’on a ou qu’on n’a pas ; et cette liberté elle s’établit lorsque l’on se réalise pleinement. Je pense sincèrement que la liberté c’est embrasser son destin plutôt que de le subir. 

Je nous rappelle à tous cependant que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, bien évidemment. Nous vivons dans une communauté et donc nous serons parfois amenés à restreindre, par choix et en conscience, notre liberté afin de permettre à chacun d’être libre et surtout, d’être respecté.

Nous sommes tous en interdépendance les uns avec les autres, nous sommes une communauté et dans ce sens-là, liberté ne rime pas forcément avec indépendance. De toute façon nous ne sommes pas indépendants, ou beaucoup moins qu’on ne le pense ; on dépend de notre boulanger pour nos tartines grillées du matin, on dépend d’autres pays pour nos téléphones, nos tablettes, nos ordinateurs, on dépend des agriculteurs pour avoir à manger dans nos assiettes… bref l’interdépendance est le socle même de notre société. Nous n’avons pas besoin de vivre seuls, reclus dans une tour d’argent, pour nous sentir libre ; la liberté elle peut s’expérimenter et se vivre ensemble !

Et ça c’est une notion incroyable que je trouve formidable : être libres, ensemble.

On comprend donc bien que la liberté elle jaillit de l’intérieur de nous-mêmes et que notre propre liberté on la construit et on l’entretien avec notre manière de voir le monde, de vivre, d’exister en tant que personne et de notre manière de penser. Avoir votre libre arbitre, votre libre pensée ; c’est-à-dire aussi décider de ne plus être impactés par le mode de pensée que vous entoure, ne plus se laisser manipuler par des courants de pensées avec lesquelles vous n’êtes pas en accord et surtout avoir la liberté de choisir comment est-ce que vous souhaitez vivre votre vie ! Comment est-ce que vous souhaitez vous alimenter, occuper votre temps libre, comment est-ce que vous décidez de voir le monde qui vous entoure et quelle place vous voulez prendre dans cet univers et dans votre société.  Vous avez la liberté de ne pas croire tout ce que l’on vous raconte, la liberté de penser que les produits laitiers sont extrêmement mauvais pour notre santé, la liberté de penser qu’une médecine alternative efficace et naturelle existe en dehors de nos murs et de notre schéma de santé – qui nous refile des cachetons pour mieux faire grossir le portefeuille des lobbies, la liberté de penser que les médias transforment la réalité et que ce que l’on diffuse à la télévision nous rend con. BREF, ce sont mes croyances à moi, ce sont des exemples évidemment et ça n’engage que ma personne.

L’important ici, ce que j’essaye de vous illustrer, c’est que vous avez le pouvoir et la capacité d’avoir, en vous, et de cultiver à l’intérieure de vous cette liberté-là, votre liberté de penser, de juger ce qui est bon pour vous et ce qui ne l’est pas, de faire le choix d’être libre plutôt que de suivre un courant où tout le monde s’engouffre en pensant peut-être ne pas avoir le choix. La liberté est facile à faire oublier à l’homme lorsque l’on installe de la peur derrière ; elle est pourtant essentielle à notre survie. Vous avez la liberté de penser et de croire fermement que le modèle social que l’on vous propose ne vous convient pas, que vous souhaitez vivre différemment, travailler différemment, avoir un parcours de vie différent, atypique, qui vous ressemble et qui a du sens pour vous. Et mener une existence qui a du sens pour nous est un premier levier de liberté. Aujourd’hui plus que jamais, il est urgent de se sentir libre, libre d’exister, libre d’être qui vous êtes, et libre de penser ce que vous pensez. Vous avez le droit de penser différemment, d’être différent et de le dire, de le vivre, de l’incarner cette différence, et cette liberté d’être. Alors, pourquoi s’en priver ? Pourquoi ne pas essayer ? Ensemble, soyons libres et heureux.

En conclusion de cet épisode, je vous inviterai, avant de savoir comment être libre, à apprendre à vous sentir libre, de l’intérieur.

Voilà, c’est tout pour ce sujet. J’espère que ça vous aura plu et je suis curieuse de connaitre votre point de vue et votre définition de la liberté : alors n’hésitez pas à la partager avec le reste de cette belle communauté.

Je vous remercie pour votre présence ici sur mon site, et pour la lecture de cet article et l’intérêt que vous portez à ce que j’ai à raconter !

En attendant le prochain article, prenez soin de vous, toujours.

Je vous souhaite une excellente journée, à très bientôt.

Margaux