Retranscription complète de mon Podcast La Buvette – Episode n°22
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de la Confiance en soi. Qui ne rêve pas de faire ses propres choix, d’avoir un réel pouvoir de décision et de libre arbitre sans lutter contre un manque de confiance intérieure ?
Effectivement c’est un thème très en vogue par les temps qui courent, mais avoir réellement confiance en soi c’est avant tout au service de notre liberté ; c’est s’autoriser à vivre selon nos convictions et nos valeurs profondes. Et ce n’est pas chose simple en raison de la comparaison systématique, fortement renforcée par les réseaux sociaux. Nous comparons sans cesse nos vies à celles des autres et pas toujours consciemment.
Alors aujourd’hui je vous invite à être authentique. Être authentique c’est se présenter aux autres, au monde, avec ses qualités et ses défauts ; sans peur de se sentir jugé, sans crainte de ce que l’autre va en penser. Être authentique c’est réussir à exprimer ouvertement ses émotions, sans crainte du jugement, ni de la honte ou sans avoir peur de dévoiler une part de vulnérabilité.
La confiance en soi c’est quoi ? C’est avoir confiance quant à vos valeurs personnelles, vos compétences, vos ressources, tout ce dont vous êtes capables, toutes les richesses qui se trouvent en vous, c’est faire confiance à votre instinct : avoir confiance en soi c’est être capable de s’appuyer sur ces valeurs et ces ressources qui existent déjà en vous, c’est réaliser qu’elles sont le socle de vos choix, de vos décisions, de vos prises de paroles et de vos mises en action.
Aussi, selon moi, la confiance en soi est directement liée à l’estime que l’on a de soi ; donc à la valeur que l’on s’attribue à nous-même.
En fait une bonne estime de soi c’est quoi ? Ce n’est pas dire et croire qu’on est le meilleur, loin de là, une bonne estime de soi c’est bien se connaitre, savoir qui l’on est, et reconnaitre donc nos parts d’ombre aussi parce que ce n’est pas qu’une question de positif, on ne cherche pas que nos qualités, on ne cherche pas à faire gonfler notre égo. On apprend à se connaitre et à s’accepter, à savoir que l’on n’a pas toujours raison, mais que l’on est en mesure de défendre un point de vue qui nous tient à cœur si on le décide. Une bonne estime de vous-même, c’est comprendre vos émotions et vos comportements avec bienveillance, et les observer avec du recul. Evidemment, découvrir du négatif n’est pas une mauvaise chose, d’ailleurs c’est très bien car ça apprend à l’égo à se remettre un petit peu en question. C’est vraiment une autocritique qui est juste et bienveillante de vous-mêmes.
C’est-à-dire que si vous avez tendance à vous dévaloriser, intérieurement ou extérieurement, votre estime de vous-même sera basse et donc, cela vous amènera à perdre la confiance que vous pouvez avoir en vous. Se dévaloriser intérieurement c’est tout simplement mal se parler, c’est se traiter « d’idiot » ou « d’idiote » quand vous oubliez quelque chose, c’est vous juger bien trop sévèrement pour une bêtise quelconque. Comment vous parlez-vous, au quotidien ? Quels sont les mots que vous utilisez en vous, à votre sujet ? Y prêtez-vous seulement attention ? Aujourd’hui je vous invite à devenir conscient de la façon dont vous vous parlez, de la façon dont vous vous traitez. Êtes-vous justes envers vous-mêmes ou pratiquez-vous la dévalorisation de votre personne ? Vous parlez-vous avec amour et bienveillance ? Vous parlez-vous comme vous parleriez à un ami cher, à un membre de votre famille, ou tout simplement à quelqu’un que vous aimez ? Il est intéressant de prendre une minute pour se regarder faire, pour s’écouter se parler intérieurement afin de découvrir l’estime que l’on a de soi, et surtout, l’amour que l’on se porte.
Pourquoi je vous parle d’amour dans un article sur la confiance en soi ? Et bien parce que je suis partisane d’une théorie merveilleusement humaniste qui est la suivante : la confiance en soi découle de l’estime de soi qui découle de l’amour de soi. Je pense vraiment que tout est une question d’amour. Voilà, c’est dit et nous y reviendrons plus tard, c’est promis.
Avoir confiance en soi, c’est aussi un moyen de s’affirmer, mais à l’inverse, s’affirmer est un excellent moyen de prendre confiance en soi ; vous l’aurez compris, les deux sont étroitement liés et interdépendants.
Ce qu’on appelle « l’affirmation de soi » ; ça ne veut pas dire affirmer que vous avez toujours raison, affirmer que vous êtes le plus fort, le meilleur et que vous n’allez plus écouter l’autre, évidemment que non ; ça on appelle ça de l’égocentrisme et de la mégalomanie ! (rires) L’affirmation de soi, ça veut dire tout simplement dire vous affirmer dans vos relations avec les autres ; intégrer le fait que vous valez tout autant que la personne en face de vous et ne pas vous dévaloriser ou vous déprécier lorsque vous vous retrouvez devant quelqu’un qui semble avoir grandement confiance en lui.
Cette affirmation de soi elle passe par le fameux « non », apprendre à dire non. C’est très en vogue en ce moment, je vous l’accorde, mais ce n’est peut-être pas sans raison… c’est tout simplement – si je puis dire ainsi car c’est loin d’être simple en réalité – apprendre à dire « non » à quelque chose qui vous dérange profondément. C’est vous autoriser à ne pas accepter que l’on vous manque de respect, que l’on vous maltraite, que l’on vous fasse du mal et que l’on shunte vos émotions. Mais en réalité, lorsque l’on autorise de genre de comportement de la part des autres, c’est avant tout parce que l’on adopte exactement les mêmes comportements envers nous-mêmes. Si je me parle mal, pourquoi l’autre devrait me parler mieux ? Si je ne me respecte pas moi-même, comment puis-je demander à l’autre de me respecter ?
C’est aussi apprendre à dire que l’on est pas d’accord et donc s’autoriser à exprimer ses émotions ! C’est, par exemple, prendre position dans une discussion ou dans un débat entre amis et oser donner son avis. C’est estimer votre propre parole comme une valeur égale à la parole de l’autre. Chacun a son point de vue et pour apprendre à s’affirmer il est nécessaire d’accepter le vôtre et de le partager. Si la personne en face n’est pas d’accord ce n’est pas grave, au contraire c’est super ! Cette personne est peut-être sur votre chemin pour vous enseigner l’importance de formuler vos opinions, vos émotions, vos sentiments et ressentis. Se taire et garder un gros « non » pour soi n’est pas forcément une bonne chose, car sachez-le, tôt ou tard il ressortira, et probablement sous forme d’un volcan en explosion qui détruira tout sur son passage. Vous voilà prévenus… !
Vous ne savez pas dire « non » ? Vous prenez la fuite quand vous vous sentez attaqués ? Vous ne supportez pas vous mettre en valeur, ou vous n’y parvenez pas ? Partager votre opinion ou une idée qui vous tient à cœur vous semble chose impossible ? Tous ces comportements sont dictés par des pensées parasites. Ces pensées parasites elles viennent directement du manque d’estime et de confiance en soi. Le manque de confiance peut être déclencheur d’émotions qui blessent votre cœur ; la tristesse, la honte, la culpabilité… Si vous vous laissez submerger par ces émotions, vous pourrez avoir tendance à vous renfermer, et l’enfermement pourra entrainer de l’anxiété, de l’angoisse, voire de la dépression.
Vous voyez ? Il est donc grand temps d’agir et de vous occuper un peu de vous et de votre intériorité merveilleuse.
Mais alors pourquoi diable avons-nous tant de mal à dire non et surtout à nous affirmer en tant qu’être vivant unique si cela est si vital pour notre bien-être mental et physique ? Et bien à cause de notre besoin intarissable d’amour et de reconnaissance. Mais surtout, à cause de la manière dont nous concevons l’amour, c’est-à-dire comme quelque chose que l’on puise à l’extérieur de nous. Nous avons besoin d’être aimés par les autres, par des êtres extérieurs à nous, et c’est bien souvent ce qui crée des blocages sociaux et des blocages quant à l’affirmation de soi. Si j’ai une mauvaise estime de moi qui découle probablement d’un manque d’amour propre, je vais avoir tendance à aller chercher à l’extérieur ce que je n’ai pas à l’intérieur – ici en l’occurrence, de l’amour. Donc, je vais chercher cet amour sous toutes les formes qu’il m’est possible d’atteindre ; avec l’approbation de l’autre, l’autre approuvant mon choix, mon avis, ma façon de penser, il approuve qui je suis en réalité ; je vais donc être récompensé par une approbation extérieure grâce à un comportement mis en place par moi-même dans cet unique but. Je vais dire « oui » pour ne pas être rejeté, je vais dire « oui » pour être aimé, et surtout pour ne pas froisser l’autre, ne pas le brasser, ne pas m’opposer à lui. Je vais chercher à l’extérieur une affirmation à ma légitimité d’être, je vais chercher l’affection et la reconnaissance. En réalité, mon cœur va aller chercher à l’extérieur ce qu’il ne trouve pas à l’intérieur ; de l’amour. Le problème dans cette démarche et dans ce fonctionnement c’est que parfois, on en vient même à tellement chercher l’amour de l’autre que l’on en oublie notre intériorité et que l’on peut aller jusqu’à faire des choix contraires à nos valeurs profondes et donc au détriment de notre bien être intérieur. Et ça, cela vient vraiment impacter notre estime de nous-même. Accepter, ou du moins autoriser, quelque chose envers quoi nous ne sommes pas d’accord à l’intérieur, c’est nier une partie de soi, et c’est une source de frustration terrible et de mal-être intérieur réel.
Un manque d’amour et donc d’estime de soi qui induit un manque de confiance pourra se traduire par des blocages à plusieurs niveaux ; dans le couple, dans les relations amicales, familiales, sociales, professionnelles… et ces blocages auront des conséquences au quotidien, même là où nous n’en soupçonnons rien. Elles pourront provoquer en nous un sentiment de dévalorisation, de jalousie, des mécanismes de fuite comme le mutisme pour éviter toute communication par exemple, que l’on perçoit comme des confrontations au lieu de simples échanges bienveillants.
Je ne vous invite pas à vous opposer à tout, ce n’est pas le but. Le « non » ou le besoin de s’opposer et donc de s’affirmer, c’est une réaction à un sentiment d’injustice, mais il n’est pas nécessaire de s’indigner de tout constamment. Toute la force de votre « non » résidera dans la pertinence de son utilisation. Je vous parle ici du « non » pour affirmer notre identité ; d’ailleurs l’apprentissage du « non » se fait entre 2 ou 3 ans, c’est en disant non que l’enfant réalise qu’il existe par lui-même, il révèle son individualité. Le « non » répond donc au fondement de notre identité d’être vivant unique. Mais dire « non » à tout en tant qu’adulte n’est plus nécessaire, et là, ça ne touche plus la question de notre identité. Le « non » ne doit pas devenir une prison dans laquelle on s’enferme. Il faut faire la différence entre ce « non » le « non » de l’affirmation de soi. Prenons l’exemple de Rosa Park ; un jour, elle a dit « non ». Assise dans ce bus, elle a dit « non » et moins par égocentrisme que par affirmation ; une affirmation d’elle mais également de toute une communauté, c’était un « non » comme symbole, comme réaction à un sentiment d’injustice profond en elle ; elle s’est affirmée – imaginez une seconde qu’elle n’ait pas eu suffisamment confiance en elle pour dénouer sa gorge et prendre la parole ? Qu’en serait-il aujourd’hui ? Sans le courage de dire « non » et la confiance en ses valeurs profondes, ses convictions personnelles et son intuition, elle n’aura pas permis un tel changement, une telle résistance qui a englobé et impacté toute une civilisation. Dire « non » pour dire « non » offre peu d’intérêt, dire « non » pour affirmer une partie de soi qui nécessite de l’être, alors dans ce cas-là, je n’ai qu’une chose à vous dire, c’est un grand « oui ».
Le manque de confiance en soi peut être un facteur de dépendances ou de troubles alimentaires ; en fait c’est un mécanisme d’autodestruction qui est pratiqué inconsciemment pour confirmer l’image dévalorisante que l’on a de soi-même. Être perfectionniste est également une traduction d’un manque de confiance en soi. Alors ; comment y remédier concrètement ?
- Je vous invite à prendre conscience de ce que vous réalisez et de ce que vous avez réalisé jusqu’à aujourd’hui. Vous pouvez tout à fait tenir un petit journal dans votre téléphone ou dans un cahier pour la version old school, et le soir venu, y noter 3, 5, 10 choses dont vous êtes fiers, dont vous êtes contents, des choses qui vous ont fait du bien et qui vous rassurent sur ce que vous faites, qui vous êtes
- Puis je vous invite à passer à l’action. Plus vous allez expérimenter des choses, plus vous allez apprendre, apprendre des compétences mais apprendre sur vous-mêmes. Se connaitre est une des clés fondamentales d’une confiance en soi stable et durable. Plus vous irez dans l’action plus vous vous sentirez à l’aise et moins, par la suite, vous aurez de peurs.
- Un pilier d’une bonne estime de soi est également un bon entourage : ne sous estimez pas l’importance de votre entourage ; le soutien, les félicitations, les encouragements, la bienveillance de ceux qui vous entourent : cela joue un rôle capital dans la confiance que vous avez de vous-même. Alors je vous invite à vous entourer de personnes positives, aimantes, bienveillantes, qui vous boostent et qui vous soutiennent, des personnes qui vous sentent capables, parce que cela va vous donner de la force intérieure. Mais évidemment, je vous le répète, tout est en vous. S’autoriser à révéler sa personnalité, c’est une des bases solides de la confiance en soi. A chacun, ensuite, de l’enraciner à l’intérieur de soi.
- Evidemment je vous invite à écouter et suivre votre intuition ! C’est une boussole interne fabuleuse, elle est extrêmement précieuse. Votre intuition c’est le fruit de vos réflexions intérieures qui ont profondément nourri votre inconscient au fil des années, elles ont crée une expérience sur laquelle vous pouvez vous appuyer et à laquelle vous pouvez accorder de la confiance. La confiance est donc à puiser en soi, à l’intérieur de soi. En suivant vos intuitions les plus intimes, vous ferez des choix qui vous ressemblent et avec lesquels vous vous sentirez bien ; des choix qui seront justes pour vous.
- Je pense, naïvement peut-être, que le secret c’est de prendre conscience de qui l’on est vraiment, profondément, d’apprendre à se connaitre et se reconnaitre et de s’autoriser à s’aimer, s’accorder l’amour que l’on accorde aux gens que l’on aime.
Je ne peux évidemment pas terminer cet article sans vous parler de l’importance de la confiance en la vie : parce que oui, il y a un lien étroit entre la confiance que vous avez en la vie, en l’univers, et la confiance que vous avez en vous-même. Si rien n’arrive par hasard, alors vos choix seront toujours les bons. Si rien n’est là par hasard, alors vos épreuves seront toujours des enseignements. Si dans votre cœur une foi authentique en la vie prend racine, alors vous ne manquerez plus jamais de confiance en vous-même. Vous saurez que, quoi qu’il arrive, vous êtes exactement là où vous devez être, sur le chemin qui est tracé pour vous et que vos choix, vos décisions, vos actes sont les bons. Se faire confiance, c’est avant tout se sentir bien, à sa juste place et oser incarner cette place que vous avez dans le monde et dans l’univers. Vous n’êtes pas sur cette planète par hasard, vous n’êtes pas là, en vie, aujourd’hui dans ce siècle, par hasard. Vous faites partie intégrante de cette nature, de cette civilisation et cette population humaine, et votre avis compte, votre ressenti compte, votre intuition compte, votre vision du monde compte ; et elle compte tout autant que celle de votre voisin, de vos frères et sœurs, de vos parents, de vos amis, et même de votre patron.
Je vous propose un petit exercice, si vous sentez que vous cherchez l’approbation des autres : je vous invite à dresser une liste de vos qualités, de vos ressources, de vos accomplissements, de ce dont vous vous sentez fiers en vous ; le but c’est d’avoir un regard plus objectif sur qui vous êtes, de sortir de la subjectivité et des préjugés que vous avez sur vous-mêmes, de vous écarter de vos croyances limitantes. Montrez-vous qui vous êtes, puis apprenez à aimer ce que vous voyez là, ce portait de vous, comme si vous rencontriez une personne totalement inconnue. Votre valeur ne dépend pas du regard de l’autre mais du votre. Gardez précisément cette liste, ou jetez-là. Reprenez la plus tard ou recommencez-là quand le besoin s’en faire sentir, relisez là, rayez, rajouter, annotez… faites ce qui a du sens pour vous. Vous pouvez même demander à vos proches d’ajouter une qualité, une compétence, ou une caractéristique positive qui vous est propre, le tout avec bienveillance afin de vous apporter un regard encore plus extérieur et neutre sur vous-même.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui et c’est déjà beaucoup ! J’espère que cet article vous aura plu et je vous souhaite de mieux vous connaitre, pour mieux vous aimer et mieux vous reconnaitre ; ainsi, votre confiance et votre estime de vous-même seront des bases solides sur lesquelles vous accrocher pour partir à l’aventure de votre vie.
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Je vous souhaite une excellente journée au service de votre estime de vous, de votre confiance en vous et de votre amour de vous ! Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle thématique.
Margaux

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