Aujourd’hui je ne vais pas vous parler des bonnes résolutions, je vais vous parler de l’urgence à prendre soin de vous.
Aujourd’hui j’aimerais vous partager ce sentiment d’urgence, une urgence qui cogne aux portes de chacun d’entre nous, de tous les cœurs.
C’est l’urgence de remettre la conscience et l’humanisme au centre de nos vies. L’urgence à chasser la misère et la souffrance intérieure. L’urgence à s’aimer sincèrement, l’urgence à apprendre à se connaitre et à se comprendre. L’urgence au changement intérieur. L’urgence à revenir à l’essentiel.
C’est aussi l’urgence à dire stop à ce que l’on appelle aujourd’hui le développement personnel, à l’exigence démesurée que l’on a envers soi-même, l’urgence à dire stop aux injonctions sociétales, culturelles, familiales, professionnelles, amicales… et évidemment personnelles. Il y a, aujourd’hui, une urgence à s’occuper un peu de nous et à se foutre la paix.
Alors cette année, je vous propose de commencer à vivre, et surtout, de vivre avec simplicité.
Et si, cette année, on décidait d’arrêter les injonctions personnelles ? l’exigence de soi ? l’exigence de faire toujours plus, toujours mieux, pour finalement se noyer dans une complexité dont nous seuls, êtres humains, avons le secret. Et si on abandonnait l’idée de devenir « meilleur », ça veut dire quoi d’ailleurs, devenir une « meilleure personne »?
Et si, cette année on décidait consciemment de ne pas prendre ces foutues « bonnes résolutions » ?
Si on essayait plutôt de revenir à l’essentiel ? D’en faire moins. D’abaisser notre quantité pour augmenter notre qualité. Si on s’intéressait à notre chemin intérieur, à la découverte de notre intériorité, à apprendre à se connaitre, à se découvrir soi-même. Aucun de nous, ni vous ni moi, ne sommes la même personne que nous étions en 2021, avec tout ce qu’il s‘est passé, avec tout ce qu’il se passe dans le monde actuellement et dans notre pays particulièrement, les gens tendent profondément au changement, au changement d’opinion, de désir, de choix, de mode de vie et c’est ok de changer, c’est bien de changer, le changement c’est la vie, c’est l’évolution, c’est la transformation. Alors, si cette année on essayait simplement de prendre conscience de qui l’on est vraiment et de s’accepter tel que l’on est ?
S’il y avait une résolution à prendre en 2022, ce serait bien celle-ci que je vous conseillerais.
Les bonnes résolutions, évidemment, elles partent d’une bonne intention. On en voit défiler partout sur les réseaux sociaux, dans les story, dans les posts, les articles, et c’est – à mon impression – comme si chacun essayait de se convaincre lui-même que cette année les choses allaient être différentes de l’année précédente. Mais le changement il est intérieur avant tout, on aura beau faire des listes impeccables de toutes nos nouvelles résolutions, en se promettant à soi-même qu’on va enfin s’y tenir cette année ; si rien ne change à l’intérieur de nous, rien ne changera à l’extérieur.
D’ailleurs le terme « résolution » est déjà en contraction avec le fait que ce soit « bon pour nous ». « Se résoudre à » ne rime pas forcément avec « faire pour soi ». On ne fait pas des choses pour soi, en conscience et qui ont du sens par « résolution », si ? Ce terme de résolution, pour moi, il implique des compromis, des règles, un cadre à suivre. Mais il n’y a pas de règle ni de consigne pour vivre votre vie : il y a le sens de votre vie, et il y a ce qui est présent à l’intérieur de vous.
Il n’y a pas de règle pour se sentir bien, pour viser l’épanouissement intérieur. Il n‘y a pas de « consigne », il n’y a pas de secret pour faire correctement, pour vivre correctement. Alors évidemment nous pouvons choisir de suivre des recommandations notamment pour notre santé, ce n’est jamais idiot, mais là encore, ça ne partira que d’un choix personnel, d’un choix de conscience, et qui a du sens. Suivre des consignes ne fera jamais de nous des êtres épanouis. La règle du bonheur n’existe pas, le remède miracle n’existe pas. Tout ce dont vous avez besoin est tout simplement sous votre nez ; c’est en vous ! Tout ce dont vous avez besoin c’est dans votre cœur, c’est dans vos tripes, c’est dans votre ventre. C’est d’ailleurs là où se terre notre instinct, il n’est pas dans la tête, il est dans le ventre.
En janvier, c’est le moment où l’exigence fait sa plus grande apparition. On s’installe des Morning Routines absolument intenables, parce que l’on pense que c’est la clé du succès, d’une vie parfaite, bien cadrée, bien dirigée. Mais il faut vraiment apprendre à lâcher notre niveau d’exigence et s’autoriser à ne pas être au top tous les jours, tous les matins au réveil, et c’est normal. Ecoutez-vous un peu plus et adaptez vos matinées en fonction de vous, et non pas l’inverse.
En fait ce que j’essaye de vous dire, là aujourd’hui, c’est de prendre conscience de la contradiction qu’il y a entre vouloir se sentir bien et lâcher le mental, et s’affliger des listes interminables de tâches et d’habitudes à accomplir à travers des résolutions qu’évidemment on juge bonnes, car elles devraient être bonnes pour notre santé mentale et physique, mais que l’on fait sans prendre en compte l’état émotionnel et spirituel dans lequel on se trouve à chaque instant et chaque jour. Devenir conscient c’est ça ; comprendre et accepter que nous sommes des êtres changeants, pour ensuite pouvoir s’adapter à notre besoin primaire, notre besoin profond. Alors, évidemment, il est absolument ok de choisir de prendre des bonnes résolutions, en conscience : si vous vous réveillez un matin et que vous décidez d’arrêter de fumer, bravo ; il est clair que vous prenez ce que l’on appelle une « bonne » décision, parce qu’elle sera au service de votre santé – et je ne peux que vous y encourager.
Mais cette année, j’aimerais vous inviter à revenir à l’essentiel. Revenir à l’essentiel ça veut dire que dans notre esprit, il n’y a plus de passé et il n’y a plus de futur, ça signifie qu’il n’y a plus de regret du passé et il n’y a plus d’angoisse du futur. Le passé et le futur ce sont des notions qui n’existent que dans nos têtes. Dans la vie, il n’existe que le moment présent. L’essentiel il est maintenant. C’est d’ailleurs ma seule et unique « résolution » si je dois employer ce terme ; celle de revenir à l’essentiel. Je dirais que c’est mon besoin le plus primordial. Revenir à l’essentiel c’est ne plus se sentir submergés, autant par nos émotions que par nos milliards de tâches à accomplir. La moitié du temps que l’on consacre à toutes ces tâches et ces habitudes, c’est du temps que l’on perd, c’est du temps où l’on est plus dans le présent. Il n’est pas utile de nous imposer d’aller au yoga ou de faire du sport 3 jours par semaine pour nous sentir bien, si au fond de nous ça n’a pas de sens et que ça devient simplement une charge mentale, un truc en plus, une sorte d’obligation envers soi-même, un défi et qui, par la suite, lorsque l’on se rend compte qu’on ne tient pas le rythme, se transforme en déception, qui entraine une réelle dépréciation de soi ; ça touche notre estime de nous-mêmes.
Alors voilà, je vous invite, et je m’invite moi aussi, à en faire moins cette année. A revenir à l’essentiel. A faire du tri, dans ce qui est important pour nous et ce qui ne l’est plus vraiment. Vous avez le droit de changer, laissez-vous ce droit-là, c’est une forme de liberté d’accepter de changer des choses et d’en lâcher certaines. Toutes ces résolutions qu’on se donne en début d’année elles viennent avec une pression dont on n’a clairement pas besoin, de la pression et de la charge mentale on en a suffisamment autour de nous chaque jour.
Revenir à l’essentiel, c’est aussi apprendre à se taire et ne plus écouter l’extérieur pour mieux entendre notre intérieur. Je vous renvoie à l’épisode de mon podcast sur « l’importance de cultiver le silence », parce que derrière le brouhaha d’informations qui est absolument constant dans notre société, on n’a aucun moment de réel silence pour écouter ce qu’il se passe en nous, pour écouter et découvrir ce qu’il se passe dans notre cœur, et c’est grâce à lui qu’on vit, qu’on existe et qu’on est sur cette terre. Je vous parle bien évidemment du cœur comme organe, mais dans l’écoute du cœur je vous parle de votre âme. Et cette âme, elle essaye de vous dire quelque chose, tous les jours elle essaye. Alors, notre âme elle n’hurle pas, elle chuchote, elle murmure, et on est très forts, nous les êtres humains, pour couvrir ses paroles, avec de la musique, la télévision, la radio, les infos, les podcasts même, les séries télé qui vident la tête comme on dit… on est dans un trop plein d’informations constamment. En étant dans ce stress permanent, de bruit, submergés par l’extérieur, il nous est impossible d’entendre notre cœur. Mais encore une fois, on est très fort pour le faire taire parce qu’au fond de nous on a peur de ce qu’il va nous demander, on a peur de ce qu’il va essayer de nous faire passer comme message.
Les messages du cœur ils sont simples ; le cœur il nous invite à respirer et à prendre conscience qu’on est là. Le message du cœur il ne nous invite pas à faire énormément de choses toute la journée, il nous invite à faire ce qui nous fait du bien, ce qui est juste pour nous. Si pour vous, réussir à trouver le temps de bouquiner votre roman favori, ou réussir à prendre le temps de vous faire couler un bain ou simplement de dessiner, de jouer d’un instrument, de boire un thé chaud en profitant du calme de votre intérieur ; si c’est suffisant pour une journée et bien c’est OK. Ne culpabilisez pas. Faites-en moins mais faites des choses de qualité, des choses qui vous nourrissent vous, à l’intérieur. Vous avez assez à faire, vous avez assez d’obligations, d’injonctions extérieures avec le travail et la dimension sociale pour vous en infliger davantage sur votre temps libre ; c’est du temps qui est LIBRE. Du temps que vous ne vendez à personne ; il vous appartient, vous avez tout à fait le droit d’en faire ce que vous voulez, vous avez le droit de questionner votre cœur pour savoir ce dont vous avez besoin, aujourd’hui, à cet instant précis, et vous le savez en réalité, toutes ces réponses elles sont bien en vous, elles sont justes encore des chuchotements et il vous faudra un peu de calme, un soupçon de silence et du retour à l’intérieur de vous pour pouvoir les écouter, et les entendre et les prendre en compte.
Aujourd’hui je vous propose un petit exercice, je vous invite à le pratiquer dans votre tête ou par écrit peu importe, l’intentionnalité c’est simplement de se questionner. Cette année, débutons-là en sachant avec qui on va la passer : c’est-à-dire nous-mêmes ! et pour ça, commençons par apprendre à nous connaitre.
Je vous invite donc à faire une sorte de bilan : l’être humain moderne adore faire des bilans, parce-que c’est concret et que le mental s’y retrouve, il se repère, donc on va commencer par flatter un peu le mental, avant d’aller plus loin.
- Aujourd’hui, dans votre vie, qu’est-ce qui fait du bien à votre mental ? est-ce que c’est le challenge intellectuel ? l’apprentissage ? la connaissance ? est-ce qu’au contraire ce sont des choses qui vous passionnent qui vous font du bien ? est-ce la méditation, par exemple ? la relaxation ? la lecture ? mais aussi, demandez-vous ce qui vous épuise mentalement ? qu’est-ce qui encombre votre mental ? quelle est votre niveau de charge mentale au quotidien ? et qu’est-ce qui provoque cette charge mentale ?
- Ensuite, je vous invite à faire un bilan physique : qu’est-ce qui fait du bien à votre corps ? et à votre santé en général ? est-ce le sport ? est-ce le yoga ? est-ce le massage ? se rendre au sauna ? est-ce l’alimentation ? ou au contraire est-elle un facteur d’un désordre physique ? et également à l’inverse qu’est-ce qui fait du mal à votre corps selon vous ? qu’est-ce qui est source de douleurs ou de maux ? un mauvais sommeil par exemple, trop de sport ? une alimentation inadaptée ? les cigarettes, ou l’alcool ? Rappelez-vous que cet exercice, toutes ces réponses, tout ça vous appartient, ça peut être listé dans votre tête, ça peut-être un exercice consigné dans un cahier personnel, c’est vous face à vous-mêmes ; il n’y a pas de mauvaises réponses, il n’y a pas de honte, il n’y a pas de jugement. C’est un bilan. Un bilan, c’est un constat, un état des lieux, qu’on effectue avec bienveillance envers soi-même.
- Enfin, je vous invite maintenant à faire un bilan émotionnel : Qu’est-ce qui dans votre vie, au quotidien, vous fait sentir bien, émotionnellement ? qu’est-ce qui vous procure de la joie, une joie intérieure et profonde, un sourire, un rire, un pétillement dans vos yeux ? Quelles sont les sources de toutes les émotions positives que vous ressentez ? Est-ce qu’elles viennent d’une personne ? d’un lieu ? d’une activité ? la lecture, la couture, le jardinage, la musique ? et à l’inverse, qu’est-ce qui touche vos émotions dites « négatives », qu’est-ce qui va avoir tendance à alimenter votre colère, votre déception, votre culpabilité, votre ressassement ? qu’est-ce qui contribue à vider votre énergie émotionnelle ?
Cet exercice peut paraitre simple, mais lorsque que l’on est devant son cahier avec un stylo, coucher la réalité sur le papier peut prendre un peu de temps. Et c’est OK. Vous pouvez prendre le temps dont vous avez besoin. Je vous invite à le faire calmement, à prendre un moment pour vous et à faire ce bilan, de vous face à vous-mêmes, un bilan qui soit le plus honnête possible. Sans jugement évidemment, et dans la bienveillance. Si tout ne vient pas d’un coup, c’est ok, vous pouvez absolument y revenir plus tard.
Ce petit exercice, il va déjà vous permettre d’y voir plus clair sur qui vous êtes, sur ce qu’il se passe en ce moment dans votre vie, de révéler ce qui est source de bien-être, de bonheur, de joie, de contentement, de plaisir, de ce qui est moteur dans votre vie. Et à l’inverse, il va aussi révéler ce qui épuise votre mental, ce qui affecte votre santé physique et ce qui exacerbe vos émotions. Faire ce bilan, c’est la première étape pour commencer le chemin merveilleux de la connaissance de soi, et cet exercice il peut être creusé et remplir 3 pages, même un cahier entier ou il peut contenir 3 lignes, c’est à vous de voir ce qu’il se passe en vous à cet instant.
Est-ce difficile et pénible de le faire ? est-ce libérateur ? vous pouvez le noter aussi car c’est un excellent indicateur de votre niveau de connaissance de vous-mêmes. Le but, c’est simplement de réaliser ce qui vous fait du bien, ce qui vous fait vous sentir bien et de mieux comprendre aussi ce qui génère de la frustration, de la colère, de la tristesse… vous êtes en train de réaliser le parfait petit guide de vous-mêmes ; bravo !
Voilà, je vous avais promis en 2022 d’axer mes articles sur votre bien-être et sur un mieux-être intérieur. Je ne vous lâcherai pas ; l’année ne fait que commencer et ensemble, j’espère que nous arriverons à grandir intérieurement, spirituellement, et à lâcher cette injonction extérieure du « toujours mieux, toujours plus ». Faire l’état des lieux c’est aussi se rendre compte de tout ce que l’on a, de tout ce que l’on possède déjà intérieurement, de nos ressources, de notre chance au quotidien et des choses que l’on souhaite peut-être regarder différemment, aborder différemment. C’est un bilan où l’on constate ce qui est trop dans nos vies, ou à l’inverse, ce qui n’est pas assez.
C’est donc apprendre à lâcher ce qui vous encombre, et dire adieu – pour le moment peut-être seulement – à ce qui est superflu, dire stop aux injonctions extérieures ainsi qu’à celles qui sont les vôtres ; vous n’irez pas mieux en vous blindant d’activités pour développer votre bien-être, vous irez mieux étant moins éparpillés et en vous recentrant en conscience, sur vous et sur vos besoins.
Choisissez un mode de vie de qualité, plutôt que de quantité.
Regardez en vous et voyez ce qui compte vraiment, ce qui est le plus important pour vous, ce qui fait sens, ce qui vous anime, ce dont vous avez profondément besoin. En deux mots : écoutez-vous.
A quoi est-ce que vous choisissez, cette année, de consacrer votre temps et votre énergie ? C’est ça qui compte. Pensez à vous, et si vous culpabilisez à l’idée de penser à vous, demandez-vous simplement d’où vient cette culpabilité en réalité ? Si vous pensez être égoïste, à nouveau, demandez-vous pourquoi vous pensez ça ?
Vous avez le droit de penser à vous, vous n’avez même que ça à faire, et penser à soi ne veut pas dire oublier les autres ou ne plus les prendre en considération. Au contraire, je pense que mieux on se connait, mieux on s’accepte et mieux on apprend à s’aimer et plus on est en mesure d’être une présence de qualité pour l’autre et de l’aider lui aussi, à se sentir bien, tout simplement. Au fond, c’est ce que tout le monde veut : se sentir bien.
L’épanouissement, c’est pas juste un mot, c’est un état d’être.
Prendre soin de soi c’est l’inverse d’être égoïste, car comme nous sommes tous reliés par un joli fil d’ariane les uns aux autres, si vous décidez aujourd’hui de prendre soin de vous, en réalité vous prenez soin de tous ceux qui sont reliés à vous à travers ces fils invisibles et puissants.
Cette année n’oubliez pas, vous avez le droit de faire de vous votre priorité et de mettre de côté les injonctions, les obligations sociales, professionnelles, amicales, familiales, des obligations qui n’en sont pas en réalité ; nous sommes très forts pour délimiter des cadres dont il ne faut surtout pas sortir. Et peu importe l’état intérieur dans lequel on se trouve à cet instant-là ; on doit « assurer », « être au top », « assumer », « mettre nos émotions de côté » ; et bien moi je vous le dis, je ne suis pas d’accord.
Et si, cette année, on essayait de moins se fier aux cadres et aux « je dois », « il faut que », pour mieux s’écouter et se donner une chance d’être un peu plus épanouis dans nos vies ?
Je vous parle ici de l’urgence de se foutre la paix, voilà ce à quoi je vous invite pour ce tout début de janvier.
Alors, adieu les bonnes résolutions, et bonjour à l’essentiel.
Je vous souhaite évidemment une merveilleuse année 2022 !
Margaux

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